السبت، 20 أكتوبر 2012

Dynastie des Alaouites


Les Alaouites (al-Alaouiyoune) (à ne pas confondre avec les Alaouites de Syrie), au pouvoir au Maroc depuis le xviie siècle, sont originaires du Tafilalet. D'après la légende les Alaouites descendent de Mohamed Nefs Zakiya (« Âme Pure »), lui-même fils de Abdallah El-Kamil, fils de Hassan El-Mouthanna, fils de Hassan Sibt, fils aîné d'Ali Ibn Abi Talib, gendre et cousin du prophète de l'islam, Mahomet. Mohamed Nefs Zakya fut proclamé Mahdi en 737 et tué au combat en 762. Théologien éminent, il a laissé la réputation d'un saint homme et vécut sous le règne du calife Al-Mansour. Les Chérifs alaouites se disent originaires de Yanboâ an-Nakhil, une oasis située dans la péninsule arabique, appelés à venir au Maroc par de nobles pèlerins berbères du Tafilalet au xiiie siècle : Hassan Dakhil, se réclamant 21e descendant du prophète Mahomet, 17e descendant de Nefs Zakya, se serait installé alors en 1266 à Sijilmassa. Son 5e descendant, Moulay Mohamed ben Cherif, est le père du premier sultan de la dynastie alaouite, Moulay Rachid ben Chérif.


Intérieur de la Mosquée Hassan II, construite par le roi alaouite du même nom.
Lointains descendants d’Ali, gendre du prophète de l'islam, Mahomet, cette dynastie gouverne aujourd’hui encore le Royaume du Maroc. Originaires du Tafilalet, leur fondateur n’est autre que Moulay Ali Chérif du Maroc qui, en 1631 règne sur sa région natale. Après sa mort prématurée en 1636, son successeur décide de reprendre les rennes et continue ce que son père avait commencé. Prenant les devants, il va prendre le pouvoir aux Saadiens de façon stratégique. Son frère, Moulay Rachid, va l’aider en s’emparant du Rif et de Fès. Les rivaux potentiels, comme la zaouïa de Dila et le Tazeroualt des Semlalides, entités à base théocratique et tribale, sont vaincus et soumis. Moulay Rachid deviendra sultan en 1666 et écrasera les révoltes qui sévissent à Marrakech. Une chute de cheval qui lui est fatale projette son successeur, Moulay Ismail à la tête du sultanat en 1672. Cette date rime avec autorité, le nouveau sultan purge à coups de sévères répressions toute forme d’opposition à son régime. Ce qui permettra enfin à l'Empire chérifien d'accéder à la puissance, à la sécurité et à la crédibilité auprès de ses protagonistes étrangers. Moulay Ismaïl forme une grande armée composée essentiellement d'esclaves-soldats noirs originaires du Sénégal, du Mali et de Guinée (les Abid al-Bukhari, équivalent marocain des Janissaires et des Mamelouks de l'Empire ottoman) et de soldats issus de tribus militaires arabes comme les Oudayas. Grâce à cette force dont l'effectif atteint 150000 hommes49, Moulay Ismail chasse les Ottomans venus d’Algérie qui tentent d'occuper Oujda, les Espagnols qui tenaient Larache et Asilah et les Anglais installés à Tanger. Les prisonniers de guerre seront détenus dans la célèbre prison de Meknès, sa capitale, et leur rançon permettra de financer d’importantes rénovations. Parallèlement, le Maroc se tourne vers les puissances étrangères et nouera des relations diplomatiques et commerciales avec ces dernières. L’une des plus connue étant la demande de mariage avec l’une de filles de Louis XIV, la princesse de Conti (Marie Anne de Bourbon (1666-1739)). La mort du célèbre sultan entraînera une nouvelle période de troubles internes. La famine et la peste font des ravages parmi la population. Sept fils de Moulay Ismail tentent de se faire reconnaître comme souverains de l'Empire chérifien, mais sont périodiquement renversés par les Abids tandis que l'anarchie gagne les tribus, les provinces et les villes aux ambitions autonomistes. L'anarchie ou siba gagne en importance et met à mal l'autorité d'un makhzen affaibli par les querelles dynastiques.
Mais en 1757 la montée de Mohammed III du Maroc au trône, un profond croyant dont le principal souci est le développement de son sultanat, amorce le début d’une nouvelle ère. Alors que Moulay Ismaïl était intransigeant et ferme, Mohammed III penchait plus pour une politique plus souple. Il allège les impôts et conclut la paix avec les Espagnols après avoir repris Mazagan aux Portugais. Tout aussi soucieux de l’économie, il signe des traités commerciaux avec le Danemark, la Suède, l’Angleterre, l'Espagne, le royaume de Naples, la République de Venise et les jeunes États-Unis. Le Maroc est d'ailleurs le premier pays à reconnaître l’indépendance américaine. Moulay Yazid Ben Abdallah règne deux ans sur l'empire après la mort de Mohammed III en 1790. Ses successeurs subissent la politique expansionniste européenne, et de par ce fait participent avec les Algériens dans leurs guerre contre la France (Bataille d'Isly et défaite en 1844, puis guerre hispano-marocaine de 1860). Ces tensions avec les puissances occidentales se poursuivront durant plus de trente ans. Et le Maroc, en jouant habilement des rivalités étrangères, parviendra tant bien que mal à préserver son indépendance, du moins jusque sous le règne de Hassan Ier.
En 1906, la Conférence d’Algésiras placera le Maroc sous contrôle international et accordera à la France des droits spéciaux50. Ces droits sont néanmoins contestés par l'Allemagne de Guillaume II, qui convoite l'Empire chérifien et se heurte aux appétits français (affaires marocaines de la crise de Tanger et du coup d'Agadir en 1905 et 1911).


après le Traité de Fès.
Avec le Traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du Protectorat français dans l'Empire chérifien à l’issue d’âpres négociations entre Berlin et Paris, le pays devient un protectorat espagnol au Nord et au Sud, tandis que le centre revient à la France. Dans le système de protectorat, le sultan et le makhzen traditionnel sont maintenus, mais la réalité du pouvoir appartient au résident général et au haut-commissaire, qui représentent respectivement la puissance de tutelle française à Rabat et espagnole à Tétouan. La ville de Tanger constitue une zone internationale. Ce système est contesté par le mouvement nationaliste à partir des années 1930, et surtout à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.
Le Maroc accède officiellement à l'indépendance en 1956.
Le pays redevenu royaume se trouve confronté dès lors à des enjeux d'ordre politiques, économiques et sociaux ; il se doit en effet supporter sa nouvelle économie et surmonter les difficultés dues à l’indépendance. En 1961, Mohammed V décéde, laissant le trône à son fils Hassan II.
En 1963, lors de la Guerre des sables, il s'oppose à l’Algérie . Le pays est marqué en 1965 par les émeutes de 1965 à Casablanca et bascule dans l’"état d’exception" jusqu’en 1970. Les deux ans qui suivront seront marqués par deux coups d’état militaires avortés, à l’issue desquels la constitution est modifiée. En novembre 1975, l’ensemble des partis politiques joignent leurs efforts au souverain dans son projet de Marche Verte. Au fil du temps, le royaume retrouvera sa stabilité politique. Durant les deux dernières décennies du xxe siècle, une succession d'années de sècheresses entraîneront une crise économique et sociale. Le Roi Hassan II décède en juillet 1999. Son fils, Mohammed VI, lui succède. Douze années après le début de son règne, le Maroc est touché en 2011 par le printemps arabe et connaît une série de manifestations populaires, Le roi fait alors approuver une nouvelle constitution par référendum. Les élections législatives qui s'ensuivent sont remportés par les islamistes du PJD.

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