السبت، 20 أكتوبر 2012

Maroc antique


À partir des années -3000 se développe au Maroc la culture campaniforme. Dès lors le Maroc entre dans l'âge du bronze et on assiste à la diffusion d'une céramique noire spécifique dont la présence est attestée dans un certain nombre de sépultures de la région rifaine.
À partir du xie siècle av. J.-C., les hardis commerçants phéniciens venus du Liban actuel atteignent les côtes marocaines et notamment la côte atlantique. Ils fondent de nombreux comptoirs qui serviront de bases à de nombreuses cités romaines puis arabes (dont les principaux furent Tingis et Lixus, actuelles Tanger et Larache). Au passage, c'est à cette période déjà que l'on date les toutes premières installations de populations juives au Maroc.
L'autonomie progressive de Carthage profite aux comptoirs phéniciens fondés sur les côtes marocaines dans la mesure où ils seront davantage mis en valeur du fait de la proximité relative avec la nouvelle capitale de l'empire punique. L'influence de la civilisation carthaginoise se fait grandement sentir auprès des populations indigènes dont l'organisation s'améliore parallèlement. Ainsi les tribus berbères se fédèrent progressivement, fondant des royaumes cohérents dont le premier sera le royaume de Maurétanie d'abord confiné dans le nord-ouest de l'actuel Maroc, et dont les souverains portent le titre d'Aguellid à l'instar des rois de Numidie. Le sud du pays est occupé par les Gétules et l'est par les Numides.
Du fait du soutien apporté par la Maurétanie à l'Empire romain lors de la destruction de Carthage, il se nouera une étroite amitié entre les deux États (d'où l'éviction du chef numide Jugurtha). Le roi Bocchus se voit même décerné le titre d'Ami du Peuple par le Sénat romain et gagne l'amitié du consul Caius Marius. Sous le règne de Juba II la Maurétanie devient un royaume vassal, réputé pour ses exportations de pourpre et de produits maritimes, assez riche pour tailler sa propre monnaie d'or. Une brillante civilisation urbaine se développe, influencée à la fois par l'héritage carthaginois et par les courants artistiques de la Grèce antique et de l'Égypte antique. De telles influences sont sans doutes dues au mécénat de la propre épouse de Juba II, la reine Cléopâtre Séléné, qui n'est autre que la fille de Marc Antoine et de Cléopâtre VII. Mais cette richesse attise la convoitise de Rome, et Ptolémée de Maurétanie, fils et successeur de Juba II, va en subir les conséquences.
Lors d'une invitation de Ptolémée à Rome, le dernier roi maurétanien est assassiné par l'empereur Caligula, ce qui entrainera après deux années de troubles une annexion de la Maurétanie (42 ap. J.-C.) que l'on désignera dès lors sous le nom de Maurétanie Tingitane, décrétée officiellement province impériale par l'empereur Claude Ier. Là encore, seul le nord de l'actuel territoire marocain est effectivement sous contrôle romain, le reste du territoire restant aux mains de tribus indépendantes. Les Romains fondent une cité prospère à Volubilis (non loin de l'actuelle Meknès). Néanmoins la capitale administrative demeurera Tingis, future Tanger, siège du procurateur, le gouverneur de la province, de rang militaire et appartenant à l'ordre équestre (chevalier romain). Durant toute cette période une grande autonomie est accordée aux différentes tribus (comme en témoignent les fameuses tables de Banasa), mais la constante pression des peuplades méridionales puis les crises internes à l'Empire auront progressivement raison de la Maurétanie Tingitane. Au iiie siècle sous le règne de Dioclétien la province est réduite à la côte nord et à Sala (actuelle Salé). Au cours de l'occupation romaine les cités, colonies de droit romain ou latin, se dotent de monuments civiques et utilitaires (temples, forums, basiliques, arcs de triomphe, thermes, et même théâtre à Lixus) et de résidences privées ornées d'œuvres d'art (sculptures, mosaïques) et destinées à l'élite maure romanisée. Les plaines cultivées sont partagées par l'aristocratie locale, qui s'enrichit notamment de l'exploitation de l'olivier dont les produits sont exportés dans les provinces voisines. Les terrains de parcours plus lointains sont laissés aux tribus nomades ou semi-nomades. Les ports de Tingis et de Sala connaissent une intense activité commerciale.
Les autorités recrutent des auxiliaires militaires parmi les Maures, destinés à servir notamment dans la cavalerie. Le plus célèbre d'entre eux, Lusius Quietus, fils du chef d'une grande tribu nomade des confins du Rif et des monts de l'Atlas, réalise une brillante carrière sous le règne de Trajan. Au nom de l'Empire, il combat les Daces et les Parthes, et conquit l'Arménie, la Médie et la Babylonie, puis pacifie la Judée en proie aux révoltes anti-romaines. Le prestige de Lusius Quietus devient tel qu'il est même envisagé pour monter sur le trône impérial à Rome en lieu et place d'Hadrien.
En 429, des tribus vandales originaires de Germanie traversent le détroit de Gibraltar mais dans leur imperturbable course vers ce qui demeurait de la mythique Carthage, ils ne contrôlent guère que le littoral méditerranéen, se désintéressant totalement de l'intérieur des terres. Un siècle plus tard, les Byzantins commandés par le général Bélisaire, désireux d'anéantir le royaume vandale pacifieront le nord du territoire, désenclavant par la même occasion les tribus maures du reste du pays. Le gouvernement de Constantinople sous Justinien Ier crée la province de Maurétanie Seconde, qui regroupe Tanger, Ceuta, Lixus et l'extrême sud de l'Hispanie, l'ensemble étant administré par un exarque et par des comes (comtes). Cette occupation byzantine perpétuellement menacée par les Goths au nord et par les Berbères au sud, va cependant subsister jusqu'à la conquête arabo-islamique.

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